Salon du Made In France – 7ème édition
Notre première participation au Salon du Made In France qui s’est déroulé du 10 au 12 novembre à Paris, nous a permis de constater que ce label, et les valeurs qu’il incarne dans l’imaginaire collectif, avaient de beaux jours devant lui.
Trois jours durant, la halle de la porte de Versailles n’a pas désemplie, et chaque stand donnait à voir un savoir-faire bien vivant, animé par des entrepreneurs motivés et créatifs, refusant de céder le pas au défaitisme ambiant.
A travers les questions qui nous étaient posés, nous avons pu observer que les demandes du public évoluent, que le niveau d’exigence augmente, et c’est réconfortant. Aussi bien concernant l’origine des matières, la traçabilité du produit, ou la façon dont il est confectionné, une véritable prise de conscience se fait sentir.
En 2017, le consommateur cherche à soutenir une démarche à travers son achat, et, entre autre, grâce à internet, il est particulièrement sensibilisé aux valeurs que portent les marques. Le client veut savoir qui se trouve derrière le produit qu’il achète. Il veut pouvoir mettre un nom, un visage, en somme retrouver l’humanité à la source de l’objet. Ce désir a été bien compris par nos voisins les jeans 1083, qui proposent à travers un flash code cousu sur chacun de leur pantalon la possibilité de voir apparaître le portrait du salarié qui a fabriqué leur jean.
Nous passons du paradigme d’une grande distribution qui bombarde le consommateur de produits anonymes ou personne ne sait qui fait quoi et encore moins où, à un retour vers une forme d’artisanat, replacant l’humain au centre de la chaîne. Le client n’est plus une simple carte bancaire, il devient un partenaire.
Quelle joie de voir les visages qui s’éclairent quand les gens comprennent que nos fours sont intégralement pensées et conçus en France, dans notre petite usine historique de Tain l’Hermitage, et cela depuis 170 ans… D’autant plus quand on sait que la norme en vigueur demande seulement 50% de la fabrication réalisée sur le territoire français pour bénéficier de l’appellation Made In France.
Bien sûr, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir, cela comprend la lutte contre la fraude et les appellations mensongères. Mais ces flots d’imitations devraient nous rassurer : notre drapeau, la marque « France », fait rêver. Et elle ne serait pas tant utilisée à tort et à travers le monde si elle n’ajoutait pas une réelle plus-value aux produits. Finalement, sa présence mensongère sur ces océans de contrefaçons qui inondent les marchés, n’est-elle pas la preuve la plus flagrante de la bonne santé de notre image ? A nous de reprendre la main sur ce qui nous appartient de droit, plutôt que de nous plaindre des conséquences de nos mauvais choix.
Nous terminerons sur cette question : Vaut-il mieux payer un peu plus cher pour un produit de qualité, ou acheter la version bas de gamme de ce même produit trois fois car il ne tient pas la longueur ?